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Le port de Porsguen

Dans le halo argenté du crépuscule breton, je me tiens, immobile, à l’orée du Port de Porsguen à Plouescat. Chaque soir, comme un pèlerin de l’âme, je reviens à cet endroit, où la rencontre entre la terre et la mer s’accomplit dans un ballet incessant, un éternel recommencement.

Les tempêtes, fidèles compagnes de ce littoral tourmenté, sculptent les vagues avec une force brute et magnifique. Je contemple, ébloui, le fracas des éléments, capturant l’instant où l’écume s’envole en éclats d’argent sous le regard impérieux du ciel. Chaque goutte d’eau éclaboussant la coque des bateaux devient une note dans la symphonie sauvage de la nature.

Au gré des marées, je m’enfonce dans ce monde en perpétuel mouvement. Les couchers de soleil embrasent l’horizon, teintant le ciel de nuances incandescentes, tandis que les ombres s’allongent sur les quais déserts. C’est dans cette lumière fugace, entre chien et loup, que se révèle la magie éphémère de l’instant capturé.

Les bateaux, fidèles témoins des aventures humaines, reposent comme des géants endormis, leurs coques usées portant les stigmates du temps. Je m’approche d’eux avec respect, cherchant à saisir dans mon objectif l’essence même de leur histoire, le murmure de leurs voyages passés.

À travers mon regard, le Port de Porsguen devient un théâtre où se jouent les plus belles scènes de la vie maritime. Chaque cliché est une étreinte entre l’homme et la nature, une danse intemporelle où se mêlent le vent salé, le cri des mouettes et le doux murmure des vagues.

Dans ce coin de Bretagne, je deviens le poète des instants figés, le peintre des émotions éphémères. Chaque image est une histoire à raconter, un fragment de cette beauté sauvage qui m’enivre et me transporte au-delà des mots, là où seul le silence parle avec éloquence.

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La photographie, c’est un fragment de temps qui ne reviendra pas.

Martine Franck